Après la nuit
le soleil ravigote ses fruits
un trèfle à cinq feuilles
comme un câble au
canyon de la chance
te cueille au
passage
les vieilles dépouilles
des histoires
floquent au
vent ce
n’était pas à moi ce
n’était pas à
toi c’était je ne
sais pas des
radis du désert des
roses saccadées sur
la page de tes
mains
qui courent encore
sur
le papier virtualisé du
matin
un marathon des bois
où
le bâton touille des
couleurs
et tu arrives
devine quoi
dernière à
chaque fois
ton corps en
soie si frêle
à la sueur fine
de farine
pas de quoi
tordre un
papillon
même si
à chaque fois
il y a
ce trèfle à
feuilles isocèles
qui te prend au
passage et
te porte vivante
au très doux de
l’aurore