L’eau coiffée de
mousse blanche ondulante à
la sirène de mes yeux
tant de sable parcouru le
coeur nu pieds
pris au large
à l’horizon
d’où l’on ne revient
pas
il y avait cette
lumière irréelle
entre les pinces
des nuages à
peine cuites de
soleil qui
joue à rester caché
la plage est
si rosée à
travers le
gravier noir
qui empreinte
mes pas
d’une double
sérénité
le cri des oiseaux
des mouettes et
leurs sabots d’algues
par dessus la tête
marcher s’enfoncer
sans le faire vraiment
revenir à la
surface et se plaire
à la mouvance des
dunes éboulées
ce matin sur le
trottoir la
vache m’est apparue
dans son habit de
fête et le
déhanché de sa mâchoire
céleste m’a salué
je l’ai regardée et
lui ai souri
j’ai rangé dans
mon sac ma mémoire de
blé avant de m’en aller
vers la grand place
de poussière humaine
latente
sous mes paupières
Voyage sans bagages au gré des éléments ailes aimantes en équilibre coulent leur légèreté couleur trans parents à goûter sans modération