Le mur dans le
trou de la mélancolie où
poussent des naufrages
attrape des lumières à
peine sa formule magique
décodée à
l’aura de sa pauvreté
tout s’éboule en
fines joies
derrière l’abat-jour
qui relâche ses
proies
être touché
par un chien de
verrière claire
couché là
au bord de la
nuit sans rien
d’autre à faire
que voir le
fond des bassines
lunaires relâcher
les bols les gongs
les diapasons de
leurs armoires
cosmiques qui
voguent à
l’infini sans
poids et sans loi
et succomber au
blues hypnotique
d’une paisible
intranquillité
être touché
par la douceur de
ses propres ronces
l’eau perle à
la branche – au vif
du coeur piétiné
les éléphants blancs
de la page sortent
en silence
les mots sont
des pelotes libres
qui s’acheminent
être touché
par la peau des autres
qui osent passer entre
les barreaux et
mixer leur chaos en
des visions sensibles
et certainement
autres
que personne n’entend
ou si peu que
le vent s’énerve et
lève ses fronts de
jungle et de sentiments
à dos d’âne et
de froment
de quoi rire et
pleurer à l’apnée
des combats
être touché et
tourner le dos
être un trou au
mur par où
passe le naufrage
d’un nuage
que le soleil boit
et voir ce
qui s’invente au dos
des lilas
et tant pis si tu ne
comprends pas
l’inachevé des toits –