Je dors

Peut-être sommes nous
mais de quoi sommes nous la somme?
Parfois on fatigue
j’avais envie de lui dire d’arrêter de
trouver quelqu’un d’autre à harceler
quelqu’un de mort et d’inspirant
quant à faire
c’est ce que font les gens qui
transforment leurs obsessions
et leur ennui en
s’élevant à petits pas vers
la première marche de
leur gentil soi
va voir ailleurs si j’y suis
comme disait ma grand-mère
et bien sûr je
n’y serai pas

de quoi sommes nous la somme je ne
sais pas mais trouve de quoi
garer tes frustrations à
la décapotable des bois là
où personne n’ira décompter un deux
trois y a plus d’histoire de
toutes façons rentre chez toi on
ferme
si tu veux joue à dormir au
fond des vallées aux
appétits d’été
et brosse tes
fantômes et cuve l’ivresse de
tes noirceurs loin de
mes robes à pois

au milieu des
silences et
de la terre jaune
bien que l’hiver
tienne à son
menhir heureux
déjà les
épées des
jonquilles frappent
le vent d’une
joyeuse austérité

peut-être sommes nous
de transitoires saisons
et en même temps ce
qui les regarde passer
avec l’apaisement
d’un téléphone débranché
qui sonne à
l’infini des pommes

mais s’il te plait
pas la peine de singer
fais le mort et passe ta route
je dors

 

 

Un commentaire Ajoutez le vôtre

  1. princecranoir dit :

    C’est remarquable LN. J’ai circulé de vers en vers, mot à mot en somme, et sans jamais aller voir là-bas si vous y étiez aussi (puisque vous êtes ici).

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