Au visage du matin

cette rose est grâce
suspendue au vide de sa
propre vie
l’ombre s’étend devant
et non derrière toi
ce qui prête au flanc de
l’oiseau
un corps de trop
un corps qui a une
longueur d’avance sur
la raideur des champs

cette rose est grâce
à l’envol d’une ondée de silence
belle et simple comme la main dans
la main comme l’amour dans
l’amour sur les grains de
beauté du chemin

irai-je au bout
alors que rien n’a commencé
les mots à
peine lus s’effacent
en doigts de silence
autour du coeur
et de sa pierre de soleil

ce qui pèse n’aura plus de
poids ce qui se retire sur
la pointe des pieds
déchausse les
voix tout se tait
quelqu’un en train de mourir
et que personne n’a vu
les lacets de sa rime défaits
comme un rêve se dissipe
au taureau des lumières

cette rose est grâce
face à elle tu es souffle nouveau
et cela sonne comme
un éveil au visage du matin
ouvert en sa
moitié de pomme
simple et première

 

 

Un commentaire Ajoutez le vôtre

  1. BERNARD Christine dit :

    Bonjour sacrée wangmo ton poème me rejoint ce matin à l’éveil d’une méditation pleine de vide je te rends grave jolie journée

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