le corps et
ses paquets d’os
à dos de mule
le corps et
ses baquets d’eau
aux lueurs de
tarentule
le corps et
ses trachées verté-
brales aux confins
des roues cosmiques
le corps et
ses apnées de
vertiges océaniques
le corps et
ses ballets ascendants
au soufflet de forge
le corps et
ses cheminées de
lumière aux
graminées de pluie
le corps et
ses brassées de
fleurs colorées au
musc de chair
le corps et
ses allées de veines et
de déveines bleues
d’automne
le corps et
ses moitiés d’ailes
aux éléments qui
déchaînent et
tonnent
le corps et
ses cavées aux baleines
de parapentes jouant
jusqu’au ciel
le corps et
ses trouées vives au
sang d’alouette
qui enracinent les
encres marines
le corps et
ses floutées de chat
persan à la crinière
d’ombre errante
le corps et
ses poussées de lumière
les soirs de pleine
lune et d’aube argentée
le corps et ses
vérités
sensationnelles ne seront
que feuilles à la mer
un peu d’or sur
le sel du matin
au coeur parti
trop tôt vomir sur
les blés sa
voyelle étoilée et
crier soleil
au jour que
voilà