Hésiter

l’épée de la pluie
vivifie ton esprit
est-ce la faute du vent
si aujourd’hui le
chat sans maître
tenu pour disparu
trace un
chemin qui
mène derrière
soi?

dans ta tête à
la pivoine tenace
l’entropie des mouettes
jette un glacis doux mais
qui peut en
apprécier le
son sous
le lit envolé?

à la fenêtre la
corrida des mouches
s’est réveillée alors que
tout finit devant
les cerisiers fleuris à
la branche cassée
où tout avait commencé

la patience incise d’un
sabre clair comme le jour
l’épouvantail accompli
attendais-tu de
la nuit qu’elle ensoleille
ta manche d’un
puits à remonter le temps?

la mort
ne pleure ni
ne rit
elle jette un oeil à
l’extase du couchant
assise calmement
sans rien faire ni
défaire qu’un
jeu de flammes derrière
les collines bleues
du matin

loin devant attend
l’ombre sa
crête blanche pleine
de vers à soie
le corbeau bâille un
bois sans fin
sur la terre en
chien de faïence
couchée
dans la paume de
ta main

viens quand même
t’asseoir sous
le porche évidé et
ses brocarts de
fleurs à
faner à
venir à repartir à
lacer et avoiner jusqu’à
couronner le ciel

viens quand même
hésiter un
instant encore
hésiter au
héron blanc d’un
nuage
hésiter en
germe fugace
hésiter
entre
mille dissemblances
qui a
volé la plume?

 

 

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