un guêpier de papier d’or
en lieu d’exil et de naufrage
et le courage d’étreindre son chagrin
de pollen et de sang
les battements de ton coeur
livré à la flèche du vent à la
discrétion d’un diamant le voilà enfin
entre les branches du matin
derrière la maison le pommier
a bu sans soif toute la colline environ-
nante jusqu’à chanter tard dans
la nuit l’aube claire lalalaire
de légers foulards attachés à la
cime du ciel de bleu et de blanc
allant et venant sur un chemin presque
effacé m’effacent aussi
il y a des endroits ensoleillés où
en compagnie des papillons les rêves
prennent corps et s’envolent apaisés
ton vêtement de peau est de toute
transparence ton bol ébréché va d’écho en
écho enchanté ton coeur plus proche que
proche
aller vers l’horizon qui fuit quand on
s’approche soudain devant les yeux le
fouet de la mort à la frange
essoufflée
certains matins l’âme dans sa neige de
plume est un peu frileuse elle doit attendre
l’oiseau qui l’invisible au plus
haut de ses hâtes
ce sang froid ce fer tranchant
ces masques de proie te font
chasseur contre le vent et rien
n’empêche la bougie de se consumer
écouter n’est pas entendre
si tu écoutes vraiment tu entends le
secret qui te dit qu’il n’y en n’a pas
seulement les herbes constellées au
dos du vent
toi comme un faon
Songe réel
L’instant à l’appui de l’apnée
Vent et contre, vent et contre … une chanson commence: vent et contre. Je chante cet air qui repose sur l’air et, peu à peu, au fil du temps se transforme sur mes lèvres. …. Rencontre, rencontre … rencontre avec mon cœur, rencontre avec mes peurs, rencontre de lumière, rencontre, … rencontre, ….