lavant le sol
lâchant les idoles
le carrelage ouvert à la
baie d’une chaussette pousse
le ciel de l’esprit à se manifester
et à ne pas s’attarder
le temps fouille mes poches
de cailloux affûtées
ma tête s’est glissée à
la portière d’un chemin à
rebours et sans velours
ici et là ici et là
les jeux se sont défaits
le passé a rompu
j’habite avant le jour
une forêt perdue dans la
lumière puis je deviens matière
d’île et de grêle et
d’argile cavalière
je n’avais rien emporté
qu’un fruit bradé mordu à
sa lisière par l’oiseau de la vie
et au final c’est lui
qui a mangé ma tête de radis
trop fluette
assise comme une
image au fond d’un miroir
cuir flouté sous
l’inconstance des eaux à
la bile muette
je rêve aux
roses de kyoto
qui se baladent
pieds au mur
de mon
frêle squelette
ici et là ici et en faîte
au feu qui fait feu
d’un bois de fête
trompette
et puis plus
rien de net
le silence
au corps accord du
monde est ce qui en toi perçoit l’ombre
d’un décor plus libre et l’amour d’un geste
plus franc
quand bien même
chaque soir tu écris au front du vent
des soleils de papier blanc
qui t’ébène à la mer